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Physiopathologie de l’urticaire : de l’activation des mastocytes aux symptômes d’urticaire

Physiopathologie de l’urticaire : de l’activation des mastocytes aux symptômes d’urticaire

 

L'urticaire est la conséquence de l’activation mastocytaire. On distingue classiquement deux voies d’activation des mastocytes : immunologique et non immunologique.1,2 

Les urticaires immunologiques correspondent à une réaction d'hypersensibilité médiée par des anticorps et/ou des lymphocytes T se traduisant par l'activation des mastocytes. Bien que les immunoglobulines E (lgE), responsables de l'hypersensibilité (HS) de type l, ont longtemps été considérées comme la principale cause immunologique responsable de l'activation des mastocytes, cette voie s’avère en fait plus rare que l’on ne pense. Il est maintenant bien établi que l'urticaire résulte fréquemment de la liaison d'auto-anticorps lgG anti-lgE et/ou au récepteur des lgE présents sur les mastocytes (réaction d'HS de type ll). Ces urticaires auto-immunes peuvent toucher jusqu'à 50% des patients atteints d'urticaire chronique. L'activation des mastocytes peut également être liée à des mécanismes d'HS de type lll par liaison de complexes immuns circulants (CIC) à des récepteurs pour les lgG. Enfin dans certains cas, les lymphocytes T peuvent induire l’activation des mastocytes (HS de type lV).1-3 

Les urticaires non immunologiques correspondent à une activation des mastocytes par l'intermédiaire de récepteurs membranaires impliqués dans l'immunité innée (récepteurs aux fractions du complément, récepteurs de type Toll, récepteurs aux cytokines/chimiokines, ou aux opioïdes), voire par toxicité directe des xénobiotiques (haptènes, médicaments).1-3 

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Physiopathologie de l’urticaire : de l’activation des mastocytes aux symptômes d’urticaire

Ig : immunoglobuline ; CIC : complexes immuns circulants ; FVIIa : facteur VIIa ; FcєRI : récepteur de forte affinité des IgE ; FcγR : récepteur pour le fragment Fc des IgG ; PAR :  proteinase activated receptors ; TER :  T cell receptor ; TLR :  toll-like receptor

 

Références

  1. Nosbaum A, et al. Physiopathologie de l’urticaire. Ann Dermatol Venereol. 2014;141 Suppl 3:S559-64. 

  2. Engel F, Lipsker D. Urticaires in : Saurat JH, et al. Dermatologie et infexions sexuellement transmissibles. 6e édition. Paris Elsevier Masson. 2017;447-456.

  3. Hacard F, et al. Angioedème histaminique et urticaire chronique. Presse Med. 2015;44(1):37-4.