Fil d'Ariane


Les caractéristiques cliniques
L’urticaire chronique se caractérise par des papules sur tout ou une partie du corps qui disparaissent en moins de 24 heures, sans ecchymoses résiduelles et/ou un angiœdème qui touche le derme profond et les tissus sous-cutanés. Ce dernier est généralement présent sur le visage, les extrémités ou le torse.
Une série rapporte que 2/3 des patients souffrent à la fois de papules et d’angiœdème et 1/3 seulement de l’un ou l’autre.
Les comorbidités
L’immense majorité des cas est idiopathique mais il a été décrit des associations avec des infections (VHB, VHC, EBV, mycoplasme, HSV, helicobacter pylori et helminthiases), des maladies rhumatologiques (lupus systémique, arthrite juvénile), des dysthyroïdies, des néoplasies (notamment pathologies lymphoprolifératives et tumeurs ovariennes) et l'utilisation de contraceptifs oraux. Des comorbidités psychiatriques sont également davantage retrouvées que dans la population générale.
Les bilans et examens complémentaires à la recherche de ces comorbidités ne sont pas recommandés sauf en cas de signes d’appels cliniques qui doivent être recherchés à l’interrogatoire et l’examen clinique.
Le pronostic
Une étude prospective a montré qu’un an après le début du traitement, 35 % des patients atteints d'urticaire chronique étaient asymptomatiques et 29 % avaient des symptômes réduits. L’urticaire chronique spontanée est de meilleur pronostic avec 47 % des patients en rémission à 1 an, contre seulement 16 % de ceux atteints d'urticaire chronique inductible.
L’association à un angiœdème, la sévérité de l’urticaire et la présence d’une maladie thyroïdienne auto-immune associée sont des facteurs de risque d’une durée plus longue de l’urticaire.
Article réalisé en collaboration avec :
Référence
Lang D. Chronic Urticaria. N Engl J Med. 2022;387:824-31.